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Thierry FASOLIN : témoignage d’un diplômé entrepreneur du Master MIAGE qui fait le choix de reverser sa taxe d’apprentissage à destination de l’Université Paris-Saclay

Alumni Article publié le 18 avril 2024 , mis à jour le 18 avril 2024

Thierry FASOLIN est diplômé du Master MIAGE, fondateur d’une entreprise, aujourd’hui devenue ISOSKELE, filiale du groupe La Poste, dont il est le directeur général adjoint, il revient sur sa formation, son parcours professionnel et ses aventures entrepreneuriales. Depuis plus de 6 ans, Thierry FASOLIN reverse sa taxe d’apprentissage à Paris-Saclay, il détaille ses motivations et explique les atouts de l’apprentissage pour les étudiants comme pour les entreprises.

Thierry Fasolin - ISOSKELE

- Quel est votre parcours de formation ?

Après mon Bac Scientifique, j’ai rejoint l’Université Paris-Saclay (alors dénommée Université Paris XI). J’ai d’abord obtenu un DEUG A mathématique-physique (équivalent au niveau licence d’aujourd’hui), j’ai ensuite rejoint le parcours MIAGE (Master de méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises).

- Pourquoi avoir choisi l'Université Paris-Saclay ?

C’était un choix naturel guidé par l’excellence des formations, la réputation du parcours MIAGE (à l’époque l’Université Paris-Saclay était une des rares à proposer ce diplôme) et la proximité puisque je suis originaire de Gif-sur-Yvette. J’ai toujours été passionné d’informatique, à l’époque je venais de faire l’achat d’un micro-ordinateur Apple 2, j’ai pu échanger avec des professeurs du parcours MIAGE et me rendre compte de la bonne insertion professionnelle des diplômés. A Orsay, il y avait et il y a toujours un très bon niveau que j’ai pu constater puisque j’ai, depuis, recruté plusieurs étudiants sortant du master MIAGE.

- Quel(s) souvenir(s) en gardez-vous ?

Je garde un très bon souvenir de l’Université Paris-Saclay grâce à l’excellence de la formation reçue mais aussi grâce aux amitiés que j’ai nouées. Je suis toujours en relation avec une dizaine de camarades de ma promotion et des 2 ou 3 suivantes.

Le parcours MIAGE est directement lié à la vie des entreprises, les enseignements reçus ne sont pas seulement théoriques mais connectés au besoin du réel et à des cas pratiques. La formation est très équilibrée et complète entre travaux pratiques, travaux dirigés, cours théoriques, journée en salle machine, projets à mener seul ou en équipe. Il y a vraiment eu chez moi, un avant et un après, j’ai ressenti d’un seul coup le plaisir et la motivation de suivre une formation qui collait au monde de l’entreprise et qui menait à une vie professionnelle dans laquelle je me projetais.

Le BDE MIAGE (Bureau des Etudiants) permettait une bonne cohésion entre étudiants mais aussi entre étudiants et diplômés. A mon époque, était organisé chaque année un rallye touristique façon chasse au trésor sur un territoire donné au sud de Paris (la vallée de Chevreuse une année, Fontainebleau une autre année) avec des questions permettant de passer d’étape en étape avec une équipe gagnante et une soirée de clôture. C’était un évènement réussi avec 100% de participation des étudiants et des anciens ! 

- Quel est votre parcours professionnel ?

J’ai d’abord travaillé en parallèle de mes études à mi-temps en tant que développeur dans une petite PME d’informatique spécialisée dans la relation client et les solutions CRM. A la fin de mes études, je les ai rejoints à plein temps, j’ai pu évoluer dans mes missions en prenant en charge le service commercial / marketing direct.

Après quelques années, j’ai créé ma propre entreprise « IBM » comme « Info Base Management » spécialisée dans le data marketing autrement dit la création de base de données marketing. Cette première expérience a été un vrai défi personnel car j’étais seul ce qui signifie qu’il fallait vendre et faire.

Au bout de 4 ans, j’ai créé une autre entreprise : « SDS » qui a décollé dès la première année. Dix ans après, nous étions 30 collaborateurs au cœur de nombreuses innovations avec l’intégration régulière à notre offre de nouveaux outils « progiciels » du marché. Nous avons noué des partenariats avec IBM ou SalesForce. Puis nous avons été rachetés par le groupe La Poste qui avait besoin de se diversifier au niveau de son business. Neuf ans après, SDS a disparu et fusionné avec une autre entreprise (CABESTAN) dans une filiale du groupe La Poste nommée ISOSKELE dont je suis directeur général adjoint.

Mes missions au quotidien consistent à définir la stratégie, les offres et la politique commerciale d’une Business Unit d’ISOSKELE. Je participe également au comité de Direction d’ISOSKELE où l’on aborde les sujets transverses concernant l’entreprise ainsi que sa stratégie globale et où sont définis les budgets et analysés les chiffres de l’entreprise. Au sein de « ma » business unit, je manage les différentes équipes commerciales, informatiques et techniques, je fais du contrôle de gestion et du contrôle qualité en m’assurant que les services et produits vendus correspondent bien aux produits livrés. Il est clair que je me suis éloigné de mon premier poste qui était purement informatique mais c’est justement là, un des atouts de la formation MIAGE qui forme en informatique et en gestion des entreprises. Cela permet d’être très bon en informatique et de se spécialiser durant sa carrière en devenant un véritable expert mais cela permet aussi de s’ouvrir d’autres portes et d’évoluer sur des postes de gestion. Le parcours MIAGE ne cantonne pas à un seul type de carrière.

- Quel(s) serai(en)t vos conseil(s) pour un étudiant souhaitant se lancer dans une aventure entrepreneuriale ?

J’ai plusieurs conseils.

D’abord s’assurer que l’offre, le produit et le service répondent à un réel besoin du marché, il faut que le projet entrepreneurial soit novateur et comble un vide. J’ai vu beaucoup de gens créer une entreprise par passion mais sans réel marché derrière ou une clientèle cible trop restreinte.

Ensuite, vérifier ses moyens de financement car il faut être capable de financer son projet, le faire grandir et être crédible tout en assurant ses dépenses du quotidien en parallèle du démarrage de la société.

Le réseau est important, il faut en avoir un et l’activer pour trouver ses premiers clients et ceux qui suivront. Il faut maintenir un lien avec ses anciens camarades de promotion, ses anciens collègues, ses anciens clients, les personnes que l’on connait et qui nous font confiance, les personnes rencontrées en conférence ou en réunion.

Enfin, il ne faut pas avoir peur de l’échec, même si l’enjeu est de l’éviter, il ne faut pas avoir peur de s’adapter, de se remettre en question. La pire des choses est de penser que c’est le marché qui a tort et que c’est pour cela que ma société ne marche pas.

Crédit photo : Thierry Fasolin – Mairie de Gif-sur-Yvette

- Vous êtes engagé dans la vie citoyenne locale auprès de la mairie de Gif-sur-Yvette, quel sens donnez-vous à cet engagement ?

Je suis un enfant du pays, je suis quasiment né à Gif, il y a un cadre exceptionnel et serein, une ambiance, une manière de vivre propice à l’épanouissement. J’ai toujours eu envie de m’engager pour la vie locale notamment pour l’environnement puisque la commune compte plusieurs forêts, plusieurs rivières, de très nombreux parcs et toute une biodiversité. Je me suis d’abord engagé dans une association de protection de l’environnement. Je suis désormais adjoint au maire sur les questions de transition énergétique et aux travaux. Il n’y a pas de greenwashing possible à échelle locale : sessions de formation dans les écoles pour apprendre à trier les déchets, gestion de l’empreinte carbone lors de la construction d’un futur bâtiment dans le cadre de la transition énergétique, végétalisation des berges d’une rivière, les actions sont très concrètes. 

Crédit photo : Thierry Fasolin – Travaux dans le cadre de la rénovation énergétique d’une École à Gif-sur-Yvette

- Vous avez choisi de reverser votre taxe d’apprentissage à l’Université Paris-Saclay, qu’est-ce qui motive ce choix ?

Je reverse ma taxe d’apprentissage à destination de l’Université Paris-Saclay depuis 5 ou 6 ans et pour plusieurs raisons.

La première est que je garde un très bon souvenir de mon cursus et de mon passage à l’université : tant en ce que l’université m’a apporté que le souvenir que j’en garde. Si aujourd’hui, je suis épanoui professionnellement, c’est grâce à l’Université Paris-Saclay.

Le second est l’apprentissage car ce mode de fonctionnement est un des meilleurs pour acquérir de bonnes compétences. L’immersion dans l’entreprise et l’alternance entre entreprise et université offrent une bonne formation et une excellente mise en pratique. Je recrute régulièrement des alternants en faisant passer l’offre d’emploi au responsable de la formation MIAGE. L’alternance est source de grande satisfaction pour notre entreprise comme pour les alternant avec souvent une embauche à la clé. ISOSKELE compte aujourd’hui cinq jeunes collaborateurs issus de l’Université Paris-Saclay. Ma prochaine collaboratrice qui vient de Paris-Saclay arrive en octobre.

En savoir plus sur le reversement de la taxe d'apprentissage à destination de l'Université Paris-Saclay.

 

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